Bordée de toutes parts par les immeubles multicolores du quartier marchand et du port, et les bâtiments de pierre bleue de la Vieille Ville, la place du marché est un grand espace au centre duquel trône une fontaine aux eaux cristallines. Pratiquement déserte une fois la nuit tombée, les marchands se lèvent à l’aube pour aligner leurs centaines d’étals dans cet espace piétonnier vibrant de couleurs et regorgeant d’odeurs en tous genres. Cependant, attention aux mains sournoises des voleurs. Ils sont plus nombreux que vous pourriez le penser.

Petite bicoque à colombages qui ne paye pas de mine vue de l'extérieur, ressemblant presque à une maison abandonnée en centre du quartier marchand, la taverne du Boiteux est pourtant un lieu très apprécié de la population locale qui vient régulièrement vider les réserves d'hydromel du tavernier. Situé au niveau de la place du marché, l'endroit jouit d'une exceptionnelle popularité. Il n'est pas rare d'y croiser quelques touristes venus faire des affaires dans le quartier marchand.

Moins pompeux que leurs concurrents des quartiers riches, les bains publiques du quartier marchand offrent à la population modeste d'Ealdor un moyen abordable de prendre soin d'elle. Le bâtiment est d'une simplicité froide, aucune fenêtre ne permet d'y apercevoir un quelconque jardinet. Une pièce pour les femmes, une autre pour les hommes. Le confort, spartiate, est composé de quelques tabourets en bois qui sont placés de part et d'autre de petits canaux, creusés à même le sol en pierre, à travers lesquels coulent l'eau. La population peut ainsi profiter des bienfaits de la nature à moindre prix.

Maison close d'Ealdor, à la réputation déjà bien faite, les Filles et Fils de Talos est un endroit rempli de mystère accueillant les clients et les clientes de tous les horizons. Entreprise familiale tenue d'une main de maître par une vieille tenancière, il n'est pas rare d'y croiser quelques habitués. Le bâtiment comporte plusieurs niveaux. La décoration y est raffinée sans tomber dans l’opulence malsaine. Même si de nombreuses fenêtres parsèment ses murs, des moucharabieh brisent la vue des passants curieux qui osent frôler la bâtisse. Ici, l'on dit que seuls les murmures sont audibles.