Phyre ▲ I grasped the sun for myself

Sous la forme de dix anecdotes ou de récit, aidez-nous à cerner votre personnage. Parlez-nous de lui, de ses goûts, ses ambitions, son histoire, son caractère, ses liens, sa famille. Bref, n'hésitez pas à élaborer.

ɤ Phyre est née à Yssyk, au coeur d'une chaleur étouffante. Sa famille appartient à une tribu étendue de nomades qui sillonnent les déserts et les canyons d'Antak depuis des générations. Peuplade un peu à part des autres ethnies de la région, ils se sont longtemps tenus à l'écart des affaires du monde. Aux yeux des autres, les nomades sont un peuple mystérieux aux coutumes ancestrales. Leurs villages sont cachés et ils ne s'y arrêtent que lors de la saison chaude, lorsque les températures sont trop accablantes pour voyager. ɤ Première fille du couple composé de Beruk et Seyle, elle a un frère aîné, Azhel, un frère cadet, Bakyt et deux plus jeunes soeurs, Payl et Pazin. La fratrie est très proche et ils partagent tout ensemble, des corvées quotidiennes jusqu'à leurs jeux dans les dunes brûlantes. Phyre est particulièrement proche de son frère Azhel, de deux ans son aîné. ɤ Les chevaux sont une part importante de la culture nomade. Primordiaux pour voyager, transporter de lourdes charges, la chasse et servir comme monnaie d'échange, ils représentent la fierté d'un clan. Le rituel du dressage du premier cheval est presque élevé au rang du sacré et chaque enfant doit passer par là s'il souhaite s'affirmer en tant qu'adulte. Accoutumée depuis toute petite aux chevaux -son père la plaçait dans une sacoche accrochée à son étalon lorsqu'il veillait sur les troupeaux- la petite fille, alors âgée de sept ans est parvenue à dresser son premier cheval, avec l'aide d'Azhel et de son père. Maksat est devenue sa première jument. ɤ Ses qualités de cavalière l'ont poussée à suivre les pas de son père et à s'occuper des troupeaux des moutons et des hardes. Amoureuse du grand air, elle est fascinée par les études arides et désertiques qu'elle appelle sa maison. Avec sa mère, fauconnière, elle est également chargée de sillonner les canyons à la recherche de nid d'oiseaux de proie dont elle récupère les femelles qu'elles élèvent pour devenir leur partenaire de chasse. Elle ne participe cependant pas à cette dernière activité, plus habile avec une aiguille à coudre qu'avec un arc et des flèches. ɤ La possession de terres joue un rôle central dans la richesse des tribus nomades. Celles-ci, nombreuses, se disputent donc les rares prairies fertiles et les quelques oasis du désert. Partagées ou cédées lors de conflits, d'alliances instables ou de vols, la tribu de Phyre a toujours préféré les pourparlers et les alliances aux combats. Voilà pourquoi les mariages sont des tactiques de choix pour récupérer des champs et s'attirer les faveurs et donc la protection d'un autre clan. Néanmoins, loin d'être arrangés, ceux-ci prennent en considération les sentiments des deux parties qui se doivent d'être harmonieux. Ses soeurs cadettes, les benjamines de la famille se sont mariées avant leurs aînés, dans d'autres tribus. Phyre a vécu cette séparation comme un déchirement, mais les soeurs se voient très souvent. ɤ Avant son départ dans sa nouvelle famille, une de ses soeurs est tombée grièvement malade. Malgré les soins prodigués et des attentions de chaque minute, son état s'est rapidement détérioré et elle a frôlé la mort. Traumatisée par cette événement, Phyre a développé une nature inquiète et une peur panique de la maladie. Bien que sa soeur se soit finalement remise, son aînée se méfie désormais du moindre coup de froid. ɤ C'est lors d'une des rares visites des nomades à Fordal, une cité éloignée du désert, que Phyre a rencontré Azmir. Celui-ci, de sept ans son aîné, n'avait jamais cédé au mariage. C'est la nature conciliante, amicale et joyeuse de la jeune femme qui l'a séduit. Bien que maladroit avec les femmes, Azmir est plein de bonne volonté. ɤ Depuis son arrivée à Fordal, Phyre apprend à connaître une vie plus stable, aux changements rares. Si elle apprécie cette nouvelle facette de l'existence, elle ne peut nier l'éloignement douloureux qui la sépare de sa famille et la mélancolie certaine qui enserre son coeur lorsqu'elle regarde à l'horizon, les plaines ensablées. Par amour pour son époux, elle ne se plaint pas. Celui-ci lui pardonne d'ailleurs ce que certains pourraient appeler des excentricités. Plus, il l'encourage d'ailleurs, presque ravi que sa femme soit si différente des autres. Arrivée dans la cité avec son aigle doré, son étalon et sa vieille jument, Maskat, elle a fait forte impression chez sa belle-famille. ɤ Très à l'aise avec les arts jugés féminins, Phyre est une bonne tisserande et une excellente cuisinière. Elle a appris très jeune la danse et la musique, avec ses petites soeurs et ses frères. Néanmoins, elle ne partage pas avec Payl et Pazin leur tempérament fougueux et indomptable. Bien incapable de chasser ou de se défendre correctement, la jeune femme a toujours compté sur les siens pour la protéger. Cette dépendance la dérange, mais elle n'a malheureusement pas le choix, la maîtrise de son don pour le maniement des flammes étant restée à un niveau très bas ɤ Pourtant, malgré le parti idéal qu'est Azmir -son argent a permis aux Zhyrgal d'acheter des terres et de gagner un appui durable dans une riche cité- des récents heurts entre les familles remettent en question la situation. Non seulement le jeune époux, peu habitué aux us et coutumes de sa belle-famille a offensé les nomades en leur proposant de la viande de cheval, mais une autre famille de nomades belliqueuse a envahi les terres nouvellement acquises des Zhyrgal, leur proposant un butin plus gros pour la main de Phyre.

Quel est l'élément que tu maîtrises ? Comment te sens-tu vis à vis de cet élément ?
Phyre est née dans une famille de maîtres du feu. Pourtant, les Zhyrgal croient profondément que la maîtrise du feu, dangereuse, est avant tout une question de choix et n'est absolument pas une fatalité. La jeune femme a démontré un don précoce, comme toute sa fratrie. Néanmoins, elle n'a jamais ressenti le besoin de développer sa maîtrise, préférant de loin monter à cheval et ses escapades dans les canyons, que l'apprentissage long et fastidieux du feu. Elle l'a donc délaissé au profit d'autres activités, plus enrichissantes à ses yeux. Aujourd'hui, elle utilise son peu de maîtrise pour l'artisanat, lorsqu'elle sort les poteries et les pains du four, insensible à la chaleur.

Que penses-tu du traité de paix qui a été signé entre les régions ? Que ressens-tu envers les personnes qui manient un élément différent du tien ?
Les nomades ont toujours eu une culture un peu à part et ne se mêlent guère à la politique. Vivant reclus, cachés dans les canyons et dans les dunes, ils ne se rendent dans les grandes villes d'Antak que pour commercer. Aussi, le traité de paix a été plutôt bien accepté par les clans, y voyant là une bonne opportunité de faire du commerce. Phyre n'échappe pas à la règle et considère les autres maîtres comme leurs égaux.

Que penses-tu des égalitaristes et de la cause qu’ils défendent ?
N'ayant pas poussé l'évolution de son don, on pourrait presque méprendre Phyre pour une non-maître. Néanmoins, la chose étant largement acceptée dans le désert, elle n'a jamais souffert de discrimination. Même si la cause lui semble lointaine, elle comprend leur idéologie.